Le drame des "Salles" en juillet 1944
Nous avons célébré le 65ème anniversaire du débarquement et c'est « l'occasion » de nous rappeler les faits tragiques qui émaillèrent la libération de la Bretagne durant l'été 1944. Les troupes d'occupation, dont la tristement célèbre « Gestapo », sentant le vent tourner en leur défaveur, entreprirent une oeuvre macabre afin de laisser une trace indélébile de leur funeste passage, aidées en cela par la milice française et autres dénonciateurs zélés. Leur cible ? Le maquis !
Torture, déportation, exécutions. Les maquisards subiront de lourdes pertes en cet été meurtrier. Le dimanche 9 juillet 1944 c'est le drame à Hénon. A la ferme dite « des Salles », un groupe de maquisards, accompagnés de parachutistes français du Spécial Air Service (SAS) arrivées d'Angleterre, se préparent à réceptionner un « largage » d'armes la nuit suivante.
L'opération s'avéra mal préparée, et les soldats nazis avertis par quelques personnes, se rendirent aux « Salles » et attaquèrent par surprise ! Le combat fut d'une extrême violence. Quelques maquisards et parachutistes parviennent à s'enfuirent, les autres sont tués au combat ou fait prisonniers.
Prisonniers, les enfants de la famille Gouelibo (Pierre et Louis Gouélibo furent éloignés et cachés chez des proches (Pierre est décédé récemment)) locataire de la ferme le furent également, tout comme leur mère pourtant absente au moment des faits, et furent conduit avec leurs camarades d'infortunes à Uzel siège de la « Gestapo », où ils furent torturés et exécutés !
Des jeunes devenus otages
Leurs dépouilles seront « sommairement » ensevelies dans la forêt de « Lorge ». Mais le drame ne s'arrêta hélas pas là pour les habitants de Hénon, les soldats nazis cherchant à « faire » un triste exemple de leur pouvoir (qui était pourtant sur le déclin). Ils regroupèrent tous les hénonnais peu enclin avec leur « politique » et firent du « nombre » avec quelques personnes présentent dans le bourg à ce moment là (Certains « otages » vivent encore à Hénon) !
Ils furent ainsi tous emmenés à leur tour à Uzel pour en faire des otages. Leurs vies contre les maquisards tel était l'horrible chantage ! Un jeune maquisard du nom de Jean Sio (La commune en hommage au sacrifice du jeune maquisard a donné son nom à une rue du bourg) se dénonça et assuma la responsabilité du « largage » des armes à la ferme « des salles » et donna sa vie en échange d'innocents. La ferme fut incendiée dans la soirée après que le bétail fut saisi et emmené.