Vivre à Hénon Histoire et géographie

Étymologie et Histoire

  • Plusieurs appellations

    Hénon est une paroisse dès 1274 ; le chevalier Guillaume Le Noir y engage des dîmes. Elle est comprise dans l'archidiaconé de Penthièvre et relève de la châtellenie de Moncontour. Elle appartint, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc et élit sa première municipalité le 3 février 1790. Le nom de la commune de Hénon est officialisé le 27 octobre 1801. On rencontre les appellations suivantes : Hennon (en 1205), Par. de Henon (en 1274), Henon (vers 1330).

    Relier Lamballe à Gouarec

    La commune était traversée par la voie romaine qui, allant de Lamballe à Gouarec, passait au Bas Chemin, à Hauterue, à la Rue, à la Ville neuve (il y fut trouvé, en 1928, 52 haches phéniciennes en bronze), au Haut Chemin avant de gagner Ploeuc.

    Un grand nombre de villages

    La commune de Hénon comprend les villages suivants: la Vallée, Arondel, le Pré-Guihiot, Forville, les Grands-Moulins, Belle-Vue, la Roche, la Haute-Ville, la Ville-Avenet, la Maladrie, Bourienne, Fétabry, le Beau-Cadalu, Pélan, Guémeheux, le Vau-Tenet, les Préreux, le Village, la Ville-Galais, Fébillet, la Touche-Rouault, Port-Martin, le Vau-Bonet, le Champ-Dolo, la Ville-des-Brières, le Vaugouro, la Touche-ès-Plats, les Aulnays, Launay-Noël, le Gué-Briand, la Haute-Braise, la Ville-Balay, le Claquenêtre, Blavet, la Neauvais, la Ville-Chuplé, les Mezrues, le Grand-Bourieux, la Salle, Tertre-Moro, la Haye, Hazaye, la Fossette, la Ville-Robert, la Motte, la Lande, le Bas-Guerlan, le Haut-Guerlan, la Touche-Heurtaux, le Clos-des-Aulnes et divers autres lieux-dits.

    Un important cours d'eau

    L’Evran, formé par la réunion du Monvillo et de Launay, est la rivière la plus importante de la commune. Son nom, identique à celui du chef-lieu de canton Evran, est de nature à éclairer le sens de ce dernier. Le fait qu’il s’agisse d’un cours d’eau confirme l’hypothèse d’un composé de « eve », eau et de « randa », limite pour confier à l’ensemble le sens de cours d’eau servant de limite. Evran équivaut également à Ingrandes, Aigurande, Eygurande. L’équivalence sémantique Iguerande (Saône-et-Loire), Yvrandes (Orne) et Evran (Côtes d’Armor) est essentielle en toponymie puisqu’elle confirme l’évolution linguistique du « gu » en « v » que l’on retrouve aussi dans les termes « guern » et « vern ».

  • Hénon vient, semble-t-il, du breton « hen » (vieux) et « onn » frêne). L’existence d’une autre localité Henon à Saint-Domineuc en Ille-et-Vilaine serait de nature à renforcer cette hypothèse. Hénon est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plémy.

  • Le manoir date de 1450 et possède une tourelle d’angle remarquable, de la même époque, la façade est classique (XVIIe). Fondé par les Vesdelouo de Bédée, son parc à l’origine était un parc à la française, remanié à la fin du XVIIIe en parc à l’anglaise. La propriété est dans la même famille depuis 5 siècles et les propriétaires actuels, arrières petits neveux des fondateurs, après les gros dégâts de l’ouragan de 1987, s’efforcent de donner au parc et aux jardins leur aspect d’origine par l’entretien et par de nouvelles plantations.

    Le parc du Colombier

    C'est un ancien parc à la française labelisé "Jardin remarquable". La promenade dans le parc et les jardins dure environ 1 heure et demi. Celle-ci est riche en perspectives qui mettent en valeur de nombreuses plantes et arbres variés. Au cours de la visite, qui commence par la chapelle (XVème), abritée par un magnifique cèdre du Liban plusieurs fois centenaire, le visiteur, qui chemine parmi des hêtres, des chênes et autres arbres séculaires, pénètre dans la vallée de l’étang ou coule la rivière bordée de rhododendrons à la floraison étalée de fin Mars à fin Juin et où s’épanouissent d’exceptionnelles touffes de gunnéras. La surface de l’eau courante de l’étang s’offrira à ses yeux quand il aura dépassé la cascade et il pourra en faire le tour en admirant la floraison de nombreux rhododendrons pontiques et découvrir le jardin lacustre peuplé d’iris de carex et d’osmondes royales.
    Sur la surface de l’eau nagent des oies blanches, des canards sauvages et volent des couples de hérons. Dans les anciens jardins clos de murs il apercevra l’ancienne orangerie, un petit potager, une plate bande de vivaces et plusieurs variétés de roses. La visite se termine par l’ancienne cour fermière du manoir devenue verger.

    Informations pratiques

    Ouverture tous les jours de 9 h à 18 h. Le visiteur est invité à déposer lui même son droit d'entrée dans le boîte du chalet d'accueil et de prendre un ticket qui pourra lui être demandé.

    Accès : par la RN Paris-Brest, sortie "gare d’Yffiniac Moncontour" puis direction Quessoy. A Quessoy, prendre direction Hénon (D82), seconde grille en bas d’une côte entourée de peupliers.

    Tarifs : 5 € par personne (gratuit pour les enfants jusqu'à 12 ans). Possibilité de réaliser des visites guidées (10 € par personne, rendez-vous par téléphone)

    Durée : 1 heure 30

    Contact : Mme Catherine de Lorgeril, le Colombier 22150 Hénon. 02.96.73.57.81, 06.72.65.66.29, catherine.de.lorgeril@sfr.fr

  • Dont :

    • les moulins à eau des Grands-Moulins(2) ;
    • de Arrondel (2) dont un moulin à fouler ;
    • de la Brousse ;
    • de Le Colombier ;
    • de Clineuf ;
    • de la Garde ;
    • de l’Elbrun, du Moulin au Comte (2) ;
    • de Payan ;
    • de la Porte ;
    • de la Mare ;
    • de la Ville-Chapron ;
    • de l’Ecluse ;
    • de la Ville-Norme (2) et les moulins à vent des Pinset et de Beau soleil
  • La commune de Hénon possède également de nombreux châteaux et manoirs :

    Les châteaux

    • le château de Catuélan (XVIIIème siècle), propriété de la famille du Merdy de Catuélan, puis de la famille Espivent de la Villesboisnet de Catuélan. La chapelle de Catuélan est détruite par la foudre le 5 juin 1939 ;
    • le château du Colombier (XV-XVIème siècle) érigé par la famille Visdeloup de Bédée puis propriété du Comte Olivier de Lorgeril. On y trouve une fuie et une chapelle dédiée à Saint-René (XVIIIème siècle) ;
    • le château des Granges (XVIIIème siècle), propriété du Comte de Bélizal ;
    • le château de la Néauvais (XVIIIème siècle), propriété du Vicomte de la Guerrande ;
    • le château de la Ville-Chapron (XVIIème siècle), propriété de la famille Le Veneur de - la Ville-Chapron. Il est aujourd'hui la propriété de Louis de Bélizal ;
    • le château de Bellevue (1872)

    Les manoirs :

    • le manoir de Bellevue (XVII-XVIIIème siècle) ;
    • le manoir de la Mare (XVème siècle) ;
    • le manoir de Port-Martin (XVIIème siècle) ;
    • le manoir de la Haute-Ville (XVIIème siècle) ;
    • le manoir des Mézues (XVIIème siècle), propriété de la famille du P. Visdelou (des Mézues)
    • le manoir de la Ville-ès-Zion ;
    • le manoir de la Touche-Rouault ;
    • le manoir de la Touche-ès-Plats (XVIIIème siècle) ;

    Il faut y ajouter, en référence à aujourd’hui :

    • le manoir des Salles

    Oratoire
    L'oratoire de la Haute-Ville (XVIIème siècle), n’existe plus;

  • Sur la commune, existaient autrefois de très nombreuses chapelles :
    la chapelle Saint-Germain dédiée à Saint-Germain et à Saint Isidore ;
    la chapelle des Granges ((XVIIIème siècle), située à l'aile nord du château est dédiée à Notre-Dame de l’oubli :

    • la chapelle de Port-Martin (XVIème siècle) est dédiée à Saint-Gilles;
    • la chapelle située à la Ville-ès-Ion ou Ville-ès-Zion (XVIIème siècle) est dédiée au Saint-Esprit,
    • la chapelle de la Ville-Chapron (XVIème siècle), restaurée vers 1880 est dédiée à Saint-Charles-Borromée
    • la chapelle de la Néauvais (XVIIIème siècle) est dédiée à Sainte-Barbe;

    Les chapelles dont les noms suivent ont disparu ou ont été détruites :

    • la chapelle De Catuelan dédiée à Sainte-Anne
    • la chapelle du Colombier dédiée à Saint-René ;
    • la chapelle de la Ville Chuplées est dédiée à Saint-Nicolas
    • la chapelle du Plessis Côtes (x)
    • la chapelle de Notre-Dame du Roncelet (aujourd’hui, à l’église, il est fait référence à Notre-Dame-de-Roncelet)
    • la chapelle de la Braize est dédiée à Saint-Véran
    • la chapelle de la Vieille Cour (x)
    • la chapelle de Saint-Léon
    • la chapelle de Blavet est dédiée à Saint-Fiacre
    • la chapelle du Vaubonnet (x)
    • la chapelle de la Maladrie (x)

    D’autres encore ont pu exister dont l’une, sans doute, à la Ville Neuve d’en haut et une autre à la Haute ville.

  • L’église paroissiale est dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul (1876-1877). Le 27 mars 1755 fut posée la première pierre de l'église primitive qui fut détruite par un incendie le 9 juillet 1876 tandis que le 1er octobre 1876 démarraient les travaux pour la nouvelle qui fut bénie le 12 août 1877. Elle fut ouverte au culte le 6 novembre 1881.

Un territoire

  • Le relief est dessiné par les ruisseaux de Catuélan et du Moulin Roussé, affluents de l'Evron, qui forment des ruptures dans le paysage. A noter que les limites Ouest et Sud de la Commune sont proches des lignes de crêtes qui séparent Hénon des Communes voisines de Saint-Carreuc et de Ploeuc-Sur-Lié. Le bourg quant à lui est juché sur le haut d'une colline d'une altitude d'environ 150 m, le bourg s'imposant comme un véritable point de repère dans le paysage communal et même au-delà de ces dernières.

  • Le territoire communal est caractérisé par un relief très vallonné, les altitudes décroissent depuis le Sud vers l'Ouest de la Commune avec des points culminant à 250 m d'altitude, jusqu'à la rivière de l'Evron en limite Est de la Commune à 60-70 m d'altitude.

  • Sa position géographique (triangle formé par Lamballe, Saint-Brieuc et Loudéac) et sa desserte par des voies secondaires (RD 1, RD 765 et RD 768) permettent à sa population de rejoindre rapidement les grands axes de communications que son la RN 12 (Rennes, Saint-Brieuc et Brest) et la RN 164 (Rennes, Loudéac et Châteaulin).

  • La Commune de Hénon est située au centre du département des Côtes d'Armor :

    • à un peu moins de 20 km de Saint-Brieuc et de Lamballe,
    • à 6 km de Moncontour-de-Bretagne, son chef de canton,
    • à moins de 15 km du littoral (Baie de Saint-Brieuc).

Une population

  • Le recensement effectué en début d’année 2008 annonce 2 059 habitants pour notre population globale soit plus de 300 habitants par rapport au dernier recensement de 1999. Cette tendance se poursuit depuis. Lors du recensement de 2013, la commune comprend 2200 habitants. En 2017, elle en comprend 2287.

  • L’évolution de la population de Hénon depuis 1968 peut être découpée en trois grandes phases :

    • entre 1968 et 1975, la population de Hénon, comme bon nombre de communes rurales, a connu une très forte décroissance de ses effectifs (-22 habitants en moyenne par an, soit une régression de population de – 8% sur cette période),
    • entre 1975 et 1999, Hénon a connu une période de stabilité de ses effectifs oscillant entre 1730 et 1740 habitants,
    • depuis 1999, Hénon connaît un véritable boom de sa population qui lui a permis de retrouver quasiment son niveau de population de la fin des années 60.