Un "dur" et beau pays !
Quelques étymologistes ont prétendu que Hénon provenait du verbe « henner » (employé jadis dans la région pour indiquer un essoufflement, un effort pénible). Il y a sans doute du vrai tant il faut faire des efforts pour arriver au bourg et pour parcourir les différents secteurs de la commune ! De tous côtés en effet se rencontrent des chemins profonds, impraticables pour la plupart d'entre eux en hiver ; des escarpements nombreux et difficiles, cause principale des asthmes dont souffrent presque tous les « vieillards ».
La commune qui compte 2989 habitants a une superficie de 4 100 ha de « terrain ». Son plus grand « diamètre » est de 13 km (de la Ville Robert à la Ville-ès-Bruyères) et le « plus petit » de 6 km (de la Croix de Catuélan à la limite de Plémy). La commune est bornée au nord par Plédran et Quessoy, à l'ouest par Saint-Carreuc, au sud par Ploeuc et Plémy, à l'est par Trédaniel et Moncontour.
Au sud, la « montagne » de Brémard, avec ses prolongements, établit la ligne de démarcation entre les bassins de l'Océan Atlantique et la Manche. Aussi, remarque-t-on autant de sources qu'il y a de cours d'eau à « arroser » son territoire : la source du Seurre qui alimente les étangs de la Ville Chuplée et du Colombier, la source du Vau Judée d'où sort le ruisseau qui passe au Chénot puis au Moulin au Comte et tant d'autres encore (source de Fébillet, des Salles, de la Ville Garel, du Vauclair en Plémy qui établit la séparation entre Hénon, Moncontour, Trédaniel et Bréhand). Tous ces cours d'eau vont « grossir » l'Evron qui se jette dans l'étang des Ponts-neufs.
Sur ces cours d'eau, l'on dénombre pas moins de quatorze moulins, et il existe également deux moulins à vent (du Pré Oiselet et des Pins).
Le pays est riche en gibiers à cause du grand nombre de bois dont certains de « haute futaie », de taillis, de coteaux laissés souvent en pâturage et couverts de genêts et d'ajoncs. Les propriétés sont pour la plupart gardées, mais les braconniers (qui sont nombreux !) trouvent moyen de « rencontrer » lièvres, lapins, perdrix et autres bécasses ! De temps en temps, des chevreuils trop « confiants » viennent de la forêt de Lorge en « excursion » jusque dans nos vallées. Ils y trouvent presque immédiatement le Mort !