Etymologie et Histoire

D'après Michel PRIZIAC dans son ouvrage sur la toponymie hénonnaise

Etymologie

Vieux frêne

Hénon vient, semble-t-il, du breton « hen » (vieux) et « onn » (frêne). L’existence d’une autre localité Henon à Saint-Domineuc en Ille-et-Vilaine serait de nature à renforcer cette hypothèse. Hénon est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plémy.

Une donation en 1205

Il semble que le territoire de Hénon ait été le siège d'une ancienne fondation Plantagenêt. A la fin du XIIème siècle, un Geoffroy de Hénon fut évêque de Saint-Brieuc. Il signa en 1205 une donation de Guy de Thouars aux cisterciens de Boquen. Alain de Hennon (Alanus de Hennon) apparaît comme témoin dans un acte de 1205.

Histoire de Hénon

Plusieurs appellations

Hénon est une paroisse dès 1274 ; le chevalier Guillaume Le Noir y engage des dîmes. Elle est comprise dans l'archidiaconé de Penthièvre et relève de la châtellenie de Moncontour. Elle appartint, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc et élit sa première municipalité le 3 février 1790. Le nom de la commune de Hénon est officialisé le 27 octobre 1801. On rencontre les appellations suivantes : Hennon (en 1205), Par. de Henon (en 1274), Henon (vers 1330).

Relier Lamballe à Gouarec

La commune était traversée par la voie romaine qui, allant de Lamballe à Gouarec, passait au Bas Chemin, à Hauterue, à la Rue, à la Ville neuve (il y fut trouvé, en 1928, 52 haches phéniciennes en bronze), au Haut Chemin avant de gagner Ploeuc.

Un grand nombre de villages

La commune de Hénon comprend les villages suivants: la Vallée, Arondel, le Pré-Guihiot, Forville, les Grands-Moulins, Belle-Vue, la Roche, la Haute-Ville, la Ville-Avenet, la Maladrie, Bourienne, Fétabry, le Beau-Cadalu, Pélan, Guémeheux, le Vau-Tenet, les Préreux, le Village, la Ville-Galais, Fébillet, la Touche-Rouault, Port-Martin, le Vau-Bonet, le Champ-Dolo, la Ville-des-Brières, le Vaugouro, la Touche-ès-Plats, les Aulnays, Launay-Noël, le Gué-Briand, la Haute-Braise, la Ville-Balay, le Claquenêtre, Blavet, la Neauvais, la Ville-Chuplé, les Mezrues, le Grand-Bourieux, la Salle, Tertre-Moro, la Haye, Hazaye, la Fossette, la Ville-Robert, la Motte, la Lande, le Bas-Guerlan, le Haut-Guerlan, la Touche-Heurtaux, le Clos-des-Aulnes et divers autres lieux-dits.

Un important cours d'eau

L’Evran, formé par la réunion du Monvillo et de Launay, est la rivière la plus importante de la commune. Son nom, identique à celui du chef-lieu de canton Evran, est de nature à éclairer le sens de ce dernier. Le fait qu’il s’agisse d’un cours d’eau confirme l’hypothèse d’un composé de « eve », eau et de « randa », limite pour confier à l’ensemble le sens de cours d’eau servant de limite. Evran équivaut également à Ingrandes, Aigurande, Eygurande. L’équivalence sémantique Iguerande (Saône-et-Loire), Yvrandes (Orne) et Evran (Côtes d’Armor) est essentielle en toponymie puisqu’elle confirme l’évolution linguistique du « gu » en « v » que l’on retrouve aussi dans les termes « guern » et « vern ».