Une nouvelle église pour Hénon...

Le 23 juillet 1876, le conseil municipal s'est réuni par convocation du maire. Objet : la construction d'une nouvelle église, l'ancienne ayant brûlée dans la nuit du 8 au 9 juillet 1876.

Etaient présents : Espivent de La Villesboinet Louis (Maire), Le ColombierJoseph, Rault Mathurin (adjoints), Verde Mathurin, Rio Antoine, Macé Jean, Lagrée Pierre, de La Guerrande Gustave, Briend Joseph, Le Borgne Victor, Le Borgne Jean, Balavoine Jean, Morin Louis, Rio Jean, Davy François, Le Hérissé Joseph, Rault Pierre. Le Maire expose au Conseil que l'église ayant brûlé il est appelé à donner son avis sur le parti à prendre.

Près de 100 000 fr

Beaucoup d'habitants trouvaient l'ancienne église trop petite, le cimetière se trouvant autour. Le maire ayant exposé que dans cette église la chapelle de Catuelan étant la propriété exclusive de sa famille, comme ayant bâti à leurs frais l'église brûlée, que l'enfeu situé contre la chapelle avait été de nouveau concédé par ordonnance du roi en date du 12 juin 1831, cette chapelle et ce cimetière étant nécessaires pour l'agrandissement de l'église, le conseil donne en échange de cette propriété un emplacement pour refaire la chapelle dans la nouvelle église. Chapelle qui sera située au même lieu et au plus près de l'ancienne à la condition que toutes les dépenses nécessitées tant pour la construction que pour l'entretien seront supportées par la famille de Catuelan.

Pour le cimetière il faut trouver un terrain. Le comte de Lorgeril possède un champ appelé « le Lonchaie » contenant 36 ares 60. Il l'offre à la commune. Le conseil demande que plus tard on achète aux riverains de ce champ les terrains nécessaires pour régulariser l'emplacement du cimetière.

Le 20 août 1878 le maire expose au conseil la situation financière de la fabrique (groupe de clercs ou de laïcs administrant les biens de l'église - appelé aussi conseil paroissial) et de la commune concernant la reconstruction de l'église. Le clergé, après avoir parcouru toute la paroisse, a réuni en souscription une somme de 73 325 fr. La commune, en vendant son titre de rente, peut donner 18 400 fr et en centimes additionnels 7 636.14 fr. Cela fait au total 99 362.14 fr. En général, les dépenses de cette nature peuvent être prises et l'on s'y prépare de loin. Cette église qui vient de brûler avait tout juste 100 ans, l'on pensait être tranquille pour quelques décennies de ce côté-là. Le budget communal dans les années 1880 était aux alentours de 10 000 fr environ.

Inspiré d'une autre église

L'avant projet présenté par M. Maignan, architecte, a un devis approximatif de 116 790 fr, honoraires 5 850 fr en plus. Il manquerait 23 000 fr environ en supposant que la tour puisse subsister, dans le cas contraire il manquerait 50 000 fr. Ce qui détermine a solliciter l'appui du conseil général pour obtenir du ministère des Cultes et de la Justice une subvention de 23 000 fr.

Le secours promis par l'état sera de 10 000 fr. Le 6 août 1877, le conseil est réuni en séance extraordinaire. Objet : modification des plans de l'église. Il faut reconnaître que l'avant projet n'avait pas enthousiasmé du tout le conseil ni Monsieur le Maire en particulier. Celui-ci voulait pour sa commune une église qui tape à l'oeil et le premier projet n'avait rien de sensationnel. Aussi, après s'être documenté et avoir visité plusieurs églises, c'est l'église de Machecoul en Loire Inférieur qu'il veut comme modèle. Le conseil, après consultation, accepte cette modification.